MOCHE, (Pérou) : la plateforme Uhle

 

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Le site de Moche se situe près de la ville de Trujillo (côte nord du Pérou) et il est exploité depuis 1991 par une équipe péruvienne dirigée par les Prs Santiago Uceda et Ricardo Morales, qui y effectue des fouilles et des restauration des monuments (en particulier des bas-reliefs polychrome sur terre crue), ce qui permet l’accueil du public. En 1997 Claude Chauchat fut contacté par Santiago Uceda pour monter un programme de recherche financé par la France, qui démarra effectivement en 1999 et se poursuivi par des campagnes de fouille annuelles jusqu’en 2009 avec un excellent financement du ministère des Affaires Etrangères et une participation du CNRS par l’intermédiaire de l’UMR 8096, Archéologie des Amériques. Ces travaux ne furent pas interrompus par le départ à la retraite de C. Chauchat en 2008 et, trois missions d’étude du matériel furent effectuées en 2010, 2011, 2013 en vue de préparer la rédaction de la publication

Un secteur spécial de cet immense et spectaculaire site avait été choisi, celui dans lequel, un siècle auparavant, l’archéologue allemand Max Uhle fit les première fouilles, découvrant ce qu’il appela une nécropole. Quelques sondages de l’équipe péruvienne (1997) avaient auparavant permis de constater la présence d’une plateforme basse qui fut donc appelée la plateforme Uhle. Les travaux de la Mission Française (Programme international Moche) se développèrent sur deux axes principaux, la découverte de l’histoire de cette partie du site, et la fouille des tombes qui s’y trouvaient.

L’histoire de la plateforme . Durant une première période, entre le début de notre ère et le IIe siècle une première plateforme et quelques éléments architecturaux monumentaux ont été occupés ainsi qu’une zone d’offrandes répétées et de probables repas rituels. Une grande partie des témoins de cette phases ont été ensuite enterrés et recouverts par la plateforme proprement dite, érigée durant la phase Moche II. Durant cette deuxième période la plateforme fut consacrée à des activités religieuses dont il est difficile de définir le détail, adoration d’une idole en pierre, et peut-être des oracles et/ou guérisons chamaniques. Cette période se termine vers le début de la période Moche III (environ IV e siècle de notre ère).Cette dernière période comprend les phases Moche III et IV et se termine avec la ttransition vers la phase Moche V qui n’est pas représentée sur le site de Moche. Max Uhle avait exploré au moins 33 tombes ; nous en avons fouillé 57. Il est probable qu’il en reste encore.

Au moment de la transition Moche IV-V, vers 850, il semble que des troubles sociaux se soient produits, Le bâtiment contenant l’idole fut incendié et celle-ci jetée, en morceaux, vers l’entrée ; de grandes excavations sur les quatre côtés furent pratiquées pour saccager les tombes et il y eu probablement des rixes dont les morts furent laissés sur place. L’ensemble du site de Moche semple avoir été abandonné à ce moment.

La phase actuelle de travaux consiste a collationner, analyser et décrire l’ensemble des résultats de nos fouilles. La monographie qui est préparée comprends trois parties : 1) considérations générale et histoire récente du site 2) description de l’architecture et de la stratigraphie. 3) les tombes. Les deux premières parties sont rédigées ; la troisième est entamée. Cette phase d’écriture devrait sans doute nécessiter encore un an de travail. Des conclusions extensives et détaillées seront par la suite nécessaires..

Les travaux de la mission ont été accompagnées d’opérations annexes : Deux séjours d’un mois a Berkeley afin d’étudier les collections de max Uhle, un séjour d’une semaine à Berlin pour consulter le legs Max Uhle a l’Ibreo-amerkanische Institut et une action de communications en direction de l’ambassade de France afin de promouvoir la traduction en espagnol (Peter Kaulicke) et la publication de la monographie originale de Max Uhle restée à l’état de manuscrit depuis 1903 ( co-édition Université catholique et IFEA).

 

 

Responsable
Claude Chauchat