Il existe une région du monde où les femmes ont toujours joué un rôle majeur, l’Amazo-nie. Ce sont en effet des chercheuses qui ont exploré ce vaste territoire pour en faire ressurgir le glorieux passé.

À travers dix-huit destins de femmes scientifiques excep-tionnelles, ce livre dévoile les connaissances en ingénierie et le savoir scientifique des tribus de la forêt : de l’art rupestre à l’architecture amérindienne, en passant par les géoglyphes d’Amazonie occidentale ou l’ethnoarchéologie.

Un voyage scientifique dans le temps, au cœur du continent vert.

Le monde de l’archéologie est souvent bien sexiste, les hommes portant haut le gonfalon de la discipline pour laisser les femmes dans l’ombre. Il existe pourtant une région du Monde où les femmes ont joué un rôle majeur dans l’archéologie. Il s’agit de l’Amazonie, qui a connu, et connaît encore, de grandes archéologues. Ainsi, la terre des Amazones tropicales fut particulièrement étudiée par de brillantes chercheuses.

L’objectif de ce livre destiné à un large lectorat est de révéler les récentes découvertes sur le passé de la plus grande forêt tropicale du monde. L’archéologie de cette immense espace tropical de près de sept millions de kilomètres carrés a bénéficié d’un essor formidable depuis le début de nouveau millénaire. Plusieurs stupéfiantes trouvailles scientifiques ont fait l’objet d’une large couverture médiatique ces dernières années car elles révolutionnent les idées préconçues que l’on a souvent sur les premiers habitants d’Amazonie. En effet, bien loin de n’être que des tribus semi-nomades archaïques, les peuples de la forêt pluviale furent souvent de grandes communautés organisées, au savoir scientifique exceptionnel. Ils surent en outre gérer avec beaucoup de sagesse leur milieu, transformant le couvert forestier selon leurs nécessités, favorisant la mutation du sol pour le rendre plus fertile et modelant la morphologie de la superficie pour l’améliorer.

Cet ouvrage présente les dernières découvertes archéologiques les plus proéminentes de l’Amazonie. Face aux enjeux climatiques et patrimoniaux actuels, il est plus que temps de rétablir un portait réaliste de la sylve tropicale. Pour se faire, on s’appuie sur une galerie de portraits de savantes internationales de haut niveau, qui ont amplement contribué à ce changement de paradigme réducteur. Mais, loin de n’être qu’un catalogue biographique de chercheuses, le texte se focalise en priorité sur l’apport scientifique de leur labeur. Ce sont bien ces Amazones des temps modernes qui ont terrassé l’hydre de l’ignorance sur ce trésor vert de biodiversité.

Sont abordés des thèmes très variés comme les géoglyphes de l’Amazonie occidentale, l’art rupestre, la pêche précolombienne, le traitement des défunts, l’esthétique amérindienne, la céramique, les sites architecturaux de terre, les mégalithes, mais également l’archéologie militante, l’ethnoarchéologie, les concepts théoriques et la biodiversité. Autant de facettes de la science et de révélations inattendues sur un antan aujourd’hui révolu et méconnu.

À travers un panorama aussi complet et admirable que possible, ce livre rend la place d’honneur aux femmes qui se sont dévouées à faire resurgir le glorieux passé de l’Amazonie et en ont divulgué les secrets inimaginables au monde extérieur.

L’auteur

Stéphen Rostain est archéologue et directeur de recherche au CNRS. Il travaille depuis 35 ans en Amazonie, particuliè-rement en Guyane et en Équateur, où il a organisé et dirigé plusieurs programmes interdisciplinaires et internationaux. Il a également fouillé en France, au Mexique, au Guatemala, à Aruba, au Surinam et au Brésil.

Il s’est particulièrement intéressé à l’analyse du paysage à travers l’approche en écologie historique, mais également les terrassements précolombiens, la produc-tion céramique, l’ethnoarchéologie, les fouilles par décapage de grande surface. Il est auteur de près de 300 publications parmi lesquelles une trentaine de livres, tant scientifiques que grand public.

Ses derniers livres en français sont :

  • « Amazonie. Un jardin sauvage ou une forêt domestiquée, Essai d’écologie historique» (Actes Sud, 2016) ;
  • « Amazonie. Les 12 travaux des civilisations précolombiennes » (Belin, 2017) ;
  • « Stupéfiante Amazonie » (Grand Patrimoine de Loire-Atlantique, 2019), catalogue de l’exposition « Précieux poisons d’Amazonie », qu’il a organisé durant l’été 2019 près de Nantes.

 

 

Premiers mots de « Amazonie, l’archéologie au féminin »

La très célèbre femme de l’archéologue britannique Max Mallowan l’avait très souvent suivi dans ses fouilles au Moyen-Orient au début du XXe siècle mais, en même temps, s’offusquait de la misogynie et de la déconsidération de la gent féminine à son époque : « Et pour vous une femme est quelqu’un qui grimpe sur une chaise en poussant des cris dès qu’elle aperçoit une souris ? Vous sortez tout droit du paléolithique, vous ! »

Il est vrai que le monde de l’archéologie est souvent bien « machiste », les hommes portant haut le gonfalon de la discipline pour ne laisser que peu d’espace aux femmes. Les arguments essayant de justifier un tel état de fait (force physique, dureté du terrain, tradition académique, etc.) n’ont en fait aucun poids lorsque l’on regarde d’un peu plus près la pratique réelle de la science. Il existe pourtant une région du monde où les femmes ont joué un rôle majeur dans l’archéologie. C’est l’Amazonie, qui a connu, et connaît encore, de grandes archéologues.

 

Critiques du livre précédent « Amazonie. Les 12 travaux des civilisations précolombiennes »

« Une synthèse stimulante des avancées considérables issues des vingt dernières années de fouilles archéologiques » Le Monde

« Une découverte envoûtante de la culture et de l’histoire des civilisations précolombiennes en Amazonie. Remarquable » Pages. Les livres par les libraires

« Docte et stimulant, Stéphen Rostain dézingue les idées reçues occidentales sur les “mystérieuses cités d’or”, rendant aux Hercule d’Amérique, Aztèques, Mayas, Incas et les autres, leur superbe et, surtout, leur vérité » Le Point