Entre 1400-1450, au Pérou, l’empire chimú a entrepris un gigantesque sacrifice d’enfants et de lamas sur une dune dominant le Pacifique.
- Nicolas Goepfert Archéozoologue, chargé de recherches et directeur du laboratoire ArchAm (Archéologie des Amériques) au CNRS.
- Élise Dufour Maîtresse de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle, au laboratoire Archéozoologie, archéobotanique : sociétés, pratiques et environnements.
C’est une des découvertes les plus incroyables de ces dernières années, réalisée dans un contexte totalement désertique, mais à quelques centaines de mètres de l’océan Pacifique, sur les rives nord du Pérou. Une découverte qui révèle des pratiques religieuses et des sacrifices au sein d’une société complexe, mais sans écriture, disparue bien avant l’arrivée des conquistadors espagnols.
Nicolas Goepfert : « La culture Chimú est une des sociétés complexes de la côte nord du Pérou qui se développe entre 850/900 et 1470 de notre ère, grâce à la pratique de l’agriculture en milieu désertique, et l’élevage. C’est une société hiérarchisée, centrée autour d’une capitale Chan Chan qui a étendu son son territoire sur près de 1000 kilomètres de long. »