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Josselin Tecquert

Doctorant

 

Diplomatie et guerres dans les cités-Etats mayas des Basses Terres à la période classique (300 – 900 è.c.).
Étude statistique diachronique des événements politiques et de leur impact sur le développement architectural local et régional

 

Direction de Grégory PEREIRA (UMR 8096, ArchAm)
et Nikolai GRUBE (Abteilung für Altamerikanistik und Ethnologie, Universität Bonn).
Codirection de Philippe NONDEDEO (UMR 8096, ArchAm).

 

Résumé :

Durant la période classique (300-950 è.c.), les Basses Terres mayas sont le théâtre d’importants affrontements entre de nombreuses cités-États pour l’hégémonie politique de la région et le contrôle des axes d’échanges. Au sein de ces cités-États, le pouvoir est concentré autour de la personne du roi sacré, le K’uhul Ajaw. Cette organisation appelée « royauté sacrée » est la clef de voûte du système politique classique. Si le contrôle du roi sur la vie politique, économique, rituelle ou militaire est absolu, son pouvoir peut en réalité s’étendre bien au-delà des limites mêmes de la cité et de son territoire limitrophe, en exerçant un contrôle sur des États-clients disposant de leur propre dynastie royale. La création de ce territoire morcelé, composé de plusieurs cités-États soumises, a pu être le fruit de conquêtes militaires, d’alliances politiques, et en général d’importants échanges diplomatiques.

Le recensement de près de cinq mille témoignages textuels nous offre aujourd’hui l’opportunité, rare en archéologie, de connaître le cadre géopolitique des Basses Terres à la période classique. Gravés sur les stèles, les linteaux ou les autels, parfois peints sur les murs de stuc ou sur les céramiques, ces vestiges témoignent des événements marquants de la vie des rois et de leur cité, afin d’ancrer dans le temps leurs actions et leur domination sur les cités voisines. Cependant, malgré la richesse de ces données épigraphiques, il n’existe pour l’heure aucune étude statistique à grande échelle s’intéressant aux évènements narrés dans les textes. La simple description chronologique du fait historique dans un corpus toujours plus important ne permet plus de mettre en avant les stratégies de domination politique des cités-États sur le temps long. De plus, la question de la propagande politique impose la remise en question de la véracité des évènements et de leur impact concret sur la société.

Sur la base de ce constat, l’un des objectifs majeurs de notre projet doctoral est ainsi d’apporter une première synthèse diachronique des faits politiques. Ce travail d’analyse statistique inédit nous permettra de questionner les différents messages véhiculés, les stratégies de domination mises en œuvre par les élites, et la logique structurant la succession des épisodes politiques. La confrontation de cette synthèse aux phases du développement architectural local et régional - véritable marqueur des préoccupations sociétales contemporaines – permettra de percer la question de la propagande et de comprendre l’impact concret des événements retranscrits.

 

Cursus universitaire :

Depuis 2022 - Doctorat en archéologie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ED112, UMR 8096 ArchAm).

2021 - Master 2 Archéologie, Archéologie de la Préhistoire et de la Protohistoire, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

2020 - Master 1 Archéologie, Sciences pour l’Archéologie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

2019 - Licence d’Histoire de l’Art et Archéologie, parcours Archéologie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

2018 - Diplôme de Premier cycle, École du Louvre.

 

Financement et prix

Depuis 2023 – Contrat doctoral de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

2023 - 2e prix du concours « Ma thèse d’histoire de l’art et d’archéologie en 180 secondes » du Festival de l’Histoire de l’Art.