« Les Arthropodes dans la religion en Mésoamérique : étude du rapport humain-arthropode en faveur d’une écologie du vivant (du début de notre ère à la période de contact) »
Sous la direction de Madame Brigitte Faugère,
Codirection de Madame Sylvie Peperstraete,
Tutrices scientifiques : Mesdames Julie Patrois et Eva Lemonnier.
Résumé
Les arthropodes constituent la classe de vivant la plus nombreuse et diverse du monde, particulièrement en Mésoamérique. Ces arthropodes, et spécifiquement les insectes, arachnides et autres chilopodes, avaient un rôle crucial dans les écosystèmes et participaient d’une des clés d’interprétation majeures du monde animiste précolombien : l’interchangeabilité de la matière en faveur de la circulation du spirituel.
L’humain recourait aux arthropodes et aux symboliques qu’il leur attribuait dans des pratiques diverses, de l’artisanat et des échanges à longue distance, aux rituels religieux. Les arthropodes étaient présents aux côtés de l’humain par ce qu’ils produisaient – miel et cire d’abeille –, parfois dans la matière-même de certains artefacts – hématite provenant de fourmilière –, ou représentés dans l’iconographie sur divers supports. D’autres étaient invisibles et relevaient de la pensée.
Ainsi, sur fond de symbiose humain-milieu régie fondamentalement par les croyances et les mythes, quels arthropodes étaient sollicités par l’humain, comment et pourquoi ? En cela, comment l’humain parvenait-il à (ré)affirmer son appartenance à un tout vivant ? Quelle était la place des arthropodes dans les croyances et les religions mésoaméricaines ?
Afin de répondre à ces questions, ces recherches se proposeront de réfléchir, par l’étude de l’iconographie et de la production matérielle liée, à la façon dont l’humain parvenait à tirer parti des capacités biologiques et symboliques des arthropodes présents à ses côtés, du Mexique central à l’aire maya. De tels travaux, par le biais d’un vivre-ensemble physique et spirituel, inviteront à comprendre au plus près l’humain et ses motivations originelles et au-delà, les tenants et aboutissants d’une écologie du vivant.
Domaines de recherche
- Archéologie de la Mésoamérique,
- Iconographie,
- Religion,
- Cosmologie,
- Ecologie du vivant.
Cursus universitaire
- Depuis 2023 : doctorat en Archéologie ; université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ED 112, UMR 8096 Archéologie des Amériques (ArchAm),
- 2022 – 2023 : Master 2 Archéologie, parcours Archéologie de la Préhistoire et de la Protohistoire (spécialité Archéologie des Amériques) ; université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
- 2021 – 2022 : Master 1 Archéologie, Sciences pour l’Archéologie (spécialité Archéologie des Amériques) ; université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
- 2019 – 2021 : double licence Histoire de l’art et Archéologie / Histoire ; université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
- 2017 – 2019 : Classe préparatoire à l’Ecole Nationale des Chartes ; lycée Henri IV de Paris.
Financements
- Depuis 2023 : contrat doctoral de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ED 112,
- 2022 : bourse de Master de la Fondation Martine Aublet – Musée du Quai Branly Jacques Chirac,
bourse de Master de l’Ecole Universitaire de Recherche Archaeological Challenges (EUR ArChal), portée par l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.