
Clémentine Martal
Doctorante
Quelles adaptations modernes des constructions parasismiques précolombiennes ?
Étude architecturale des pyramides préhispaniques dans la région nord-andine équatorienne : approche géo-ethnoarchéologique de la pyramide G de Cochasquí.
Sous la direction de Brigitte Faugère (UMR 8096), Nicolas Goepfert (UMR 8096),
sous les tutorats scientifiques de Marylise Onfray (UMR 7041),
Valentina Villa (UMR 7264) et Julia Wattez (UMR 5140).
Résumé
L'Équateur, traversé par la Cordillère des Andes, est marqué par un volcanisme actif et des séismes quotidiens qui causent fréquemment dans le pays d'importants dégâts matériels et humains. Dans ce contexte, où les édifices coloniaux et contemporains s’effondrent, les pyramides préhispaniques présentes en nombre dans la région nord-andine équatorienne ne semblent pas affectées par les phénomènes sismiques. Elles le sont en revanche par l’activité humaine (urbanisme, agriculture, pillage, etc.).
Ces constructions monumentales de plus de 90m de côté atteignant jusqu'à 20m de haut, érigées en terre crue et tuf volcanique sont attribuées à la culture Cara et auraient été érigées entre 1250 et 1500 de notre ère. Elles prennent la forme de pyramides tronquées au sommet desquelles on accédait par de longues rampes.
Notre projet de thèse interroge la stabilité de ces constructions, veut comprendre le processus constructif et les techniques constructives développées par les Caras dans la construction des pyramides. Notre postulat est que ces méthodes innovantes anciennes pourraient au terme d'adaptations contribuer à la conception d'une architecture parasismique.
Cette recherche s’appuie sur l’analyse géo-ethnoarchéologique de la pyramide G du site de Cochasquí qui pourra être comparée à d'autres pyramides Caras ainsi qu'à des constructions plus récentes érigées par les communautés locales avec des méthodes traditionnelles. La démarche d'étude multi-scalaire adoptée, allant du paysage aux propriétés microscopiques des matériaux de construction, permettra d’établir des référentiels d’étude micromorphologique, pétrographique, ethnographique et expérimental pour les constructions en terre massive et tuf volcanique dans la région. La lecture et le croisement de ces données nous permettront de restituer la chaîne opératoire dont résultent les pyramides Caras, de discuter des modalités d’adaptation de ces techniques à la conception d’une architecture antisismique, d’aborder les questions de conservation-restauration de ces vestiges monumentaux et souhaite valoriser auprès des populations locales et d’un public plus large les savoirs faire passés et présents liés à l’architecture en terre crue et tuf volcanique.
Cursus universitaire
Depuis octobre 2021 : Doctorat en Archéologie, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne, ED 112, UMR 8096 Archéologie des Amériques
2019 : Master 2 Recherche – Archéologie de la Préhistoire et de la Protohistoire (spécialité Archéologie des Amériques), Université Paris 1-Panthéon Sorbonne
2018 : Master 1 – Archéologie, sciences pour l’archéologie (spécialité Archéologie des Amériques), Université Paris 1-Panthéon Sorbonne
2017 : Licence d’histoire de l’art et archéologie, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne
Projets archéologiques
2021 : Directrice adjointe du Projet Archéologique Zuleta (PAZ)
2019 : Assistante de direction du Projet Archéologique Cochasquí-Mojanda (PACM)
depuis 2017 : Membre du Projet Archéologique Cochasquí-Mojanda (PACM)
Financements
2021 : Contrat doctoral de l’EUR ArChal, ED 112
2021 : Bourse doctorale de la Fondation Martine Aublet