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Clémentine Martal

Doctorante

 

Étude architecturale des pyramides préhispaniques (1250-1525 de n. è.) dans la région nord-andine équatorienne par l’approche géo-ethnoarchéologique

 

Sous la direction de Nicolas Goepfert (UMR 8096)

Le tutorat scientifique de Marylise Onfray (UMR 6554), Valentina Villa (UMR 7264) et Julia Wattez (UMR 5140)

 

Résumé

L'Équateur, traversé par la Cordillère des Andes, est marqué par un volcanisme actif et des séismes quotidiens qui causent fréquemment dans le pays d'importants dégâts matériels et humains. Dans ce contexte, où les édifices coloniaux et contemporains s’effondrent, les pyramides préhispaniques présentes en nombre dans la région nord-andine équatorienne ne semblent pas affectées par les phénomènes sismiques. Elles le sont en revanche par l’activité humaine (urbanisme, agriculture, pillage, etc.).

Ces constructions monumentales de plus de 90m de côté atteignant jusqu'à 20m de haut, érigées en terre crue et tuf volcanique sont attribuées à la culture Cara et auraient été érigées entre 1250 et 1500 de notre ère. Elles prennent la forme de pyramides tronquées au sommet desquelles on accédait par de longues rampes.

Notre projet de thèse interroge la stabilité de ces constructions, cherche à restituer la chaine opératoire dont résultent les pyramides, et à rétablir le lien entre savoir-faire passé et présent par l'approche géo-ethnoarchéologique comparée des constructions en terre crue dans notre région d'étude. Notre postulat est que ces méthodes innovantes anciennes, développées par les Caras, pourraient au terme d'adaptations contribuer à la conception d'une architecture parasismique.

Cette recherche s’appuie sur l’analyse géo-ethnoarchéologique comparée de pyramides en contexte préventif. La démarche d'étude multi-scalaire adoptée, allant du paysage aux propriétés microscopiques des matériaux de construction, permettra d’établir des référentiels d’étude micromorphologique, pétrographique et ethnographique pour les constructions en terre massive et tuf volcanique dans la région. La lecture et le croisement de ces données nous permettront de documenter les techniques et procédés constructifs dont résultent les pyramides Caras, de discuter des modalités d’adaptation de ces techniques à la conception d’une architecture antisismique, d’aborder les questions de conservation restauration de ces vestiges monumentaux et souhaite valoriser auprès des populations locales et d’un public plus large les savoirs faire passés et présents liés à l’architecture en terre crue et tuf volcanique.

 

Domaines de recherche

géo-ethnoarchéologie, architecture, terre crue, micromorphologie

 

Cursus universitaire

Depuis octobre 2021 - Doctorat en Archéologie, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne, ED 112, UMR 8096 Archéologie des Amériques

2019 - Master 2 Recherche – Archéologie de la Préhistoire et de la Protohistoire (spécialité Archéologie des Amériques), Université Paris 1-Panthéon Sorbonne

2018 - Master 1 – Archéologie, sciences pour l’archéologie (spécialité Archéologie des Amériques), Université Paris 1-Panthéon Sorbonne

2017 - Licence d’histoire de l’art et archéologie, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne

 

Projets archéologiques

Depuis 2022 - Membre du Projet Archéologique Zuleta (PAZ)

2022 - Directrice adjointe du Projet Archéologique Zuleta (PAZ)

2019 - Assistante de direction du Projet Archéologique Cochasquí-Mojanda (PACM)

2017-2022 - Membre du Projet Archéologique Cochasquí-Mojanda (PACM)

 

Financements

2021 - Contrat doctoral de l’EUR ArChal, ED 112

2021 - Bourse doctorale de la Fondation Martine Aublet