
Ninon Bour
Doctorante
Thèse
« Les faux objets archéologiques amazoniens et caribéens : concept(s) et expertise »
sous la direction de Stéphen Rostain (CNRS - ArchAm)
André Delpuech (Directeur du Musée de l'Homme)
sous le tutorat de Pascal Mongne (Professeur à l’École du Louvre)
Résumé
“Fake is the ultimate F-word ” (Bruhns and Kelker, 2010:11)
Après avoir attiré les premiers explorateurs venus du Vieux Monde, l’aire caraïbe et l’Amazonie passent rapidement du statut de découvertes à celui de régions exploitées. Le choc engendré par la Conquête espagnole puis par la colonisation européenne chamboule à jamais les sociétés amérindiennes locales, et efface une grande partie de leur Histoire. Alors que l’archéologie américaniste gagne ses lettres de noblesse au XIXe siècle, et que le Mexique et le Pérou sont étudiés par les chercheurs et aimés des touristes, tel n’est pas le cas de l’Amazonie et de la Caraïbe, dont l’étude archéologique ne se développe qu’à partir de la moitié du XXe siècle. Cela aura des conséquences directes sur le marché de l’art ainsi que sur la constitution de collections publiques et privées.
Les arts précolombiens sont très présents sur le marché de l’art depuis le XIXe siècle, résultant trop souvent du pillage ou de l’industrie du faux. En effet, cette dernière prend souvent le relai lorsque les sites archéologiques s’amoindrissent : on produit des faux afin de continuer à satisfaire une demande. Plus une culture archéologique sera peu connue des collectionneurs et étudiée des universitaires à un instant T, plus elle séduira les faussaires.
Alors que les faux objets mésoaméricains et andins ont atteint le summum de leur popularité au XXe siècle et font aujourd’hui office de plus en plus de publications et d’analyses, que peut-on dire sur les faux amazoniens et caribéens, sur lesquels il reste encore (presque) tout à découvrir ? Cette thèse tentera d’y répondre.
Domaines de compétence
- Archéologies amazonienne et caribéenne
- Histoire comparée de l’archéologie précolombienne
- Faux, copies, pastiches et contrefaçons en archéologie et en art
- Conservation d’objets archéologiques et de restes organiques
- Etudes céramiques
- Muséologie
- Amériques et culture populaire
Cursus universitaire
Depuis octobre 2020 : Doctorat en archéologie (ArchAm, UMR 8096, ED112, Université Paris I Panthéon Sorbonne)
2019-2020 : MA Archaeology, University College London (Comparative Archaeologies of the Americas; Ceramic Analyses; Theories in Archaeology)
2018-2019 : Master II Histoire de l’art appliquée aux collection, Ecole du Louvre (étude d’une collection archéologique amazonienne ; séminaire Conservation des restes organiques ; séminaire Musée de l’Homme ; séminaire externe Théories de l’archéologie [Paris I])
2017-2018 : Master I Muséologie, Ecole du Louvre (étude d’une collection ethnographique sudaméricaine [groupe de recherche MQB-JC] ; séminaires Histoire de la restauration et Ethnologie)
2015-2017 : Diplôme de premier cycle, Ecole du Louvre (spécialité Arts des Amériques, option déchiffrement de glyphes mayas [INALCO])
2013-2015 : D.E.U.G Histoire de l’art / Anglais, Institut catholique de Paris
2013 : Licence en droit privé, Université de Lorraine
Communications
« Du Brésil aux Antilles : Lorsque des jeux de pouvoir limitent d’archéologie précolombienne », Journée doctorale de l’ED 112 : Archéologie et fouilles en contexte difficile (26 mai 2021)
“The Case of Pre-Columbian Arts”, International Research Workshop Fakes in the Art Market, University of Bologna (21 juin 2021)
« De l’Amazonie aux Caraïbes : repenser les populations amérindiennes », 1er Congrès national des jeunes chercheurs et chercheuses en archéologie et histoire de l’art, INHA (21-22 octobre 2021)